La DRH du groupe La Poste reçoit la légion d’honneur...Médaille du démérite

vendredi 16 juillet 2021
par SUD PTT PROVENCE ALPES

Communiqué de presse de la Fédération Sud PTT du 16 juillet 2021.
Après une année riche en évènements divers, une année de « guerre » pour reprendre l’expression simpliste du président Macron, la direction de La Poste peut produire un bilan. C’est visiblement à ce titre que Elisabeth Borne a proposé que la DRH du groupe La Poste, Valérie Decaux, soit proposée à la légion d’honneur. A notre grande surprise ladite DRH a été décorée de la breloque lors de la cérémonie du 14 juillet.
Il est vrai que son action méritante au « service de la nation » a été remarquable, nous
avons relevé quelques uns de ses hauts faits d’arme. Mme Decaux a donc :

Courageusement planqué 24 millions de masques en pleine pandémie.
Glorieusement refusé de donner des protections aux postier·e·s en mars 2020.
Éradiqué 20 000 emplois, dont 13 000 en 2020, dans le groupe en 2 ans.
Héroïquement accepté une hausse de rémunération de 10 % (à l’instar de ses comparses faisant partie, comme elle, des 10 salaires les plus importants du Groupe), alors qu‘elle gelait celle des autres postier·e·s et supprimait l’intéressement en 2020.
Commandé avec brio la campagne, dont chacun·e connait le succés, de distribution
des plis électoraux en 2021
Vaillamment laissé sans ressources des centaines d’ex postier·e·s en sabordant le service du chômage.

Rien à dire, à l’instar de certains de ses plus glorieux prédécesseurs, Valérie Decaux a
fait des dégâts sur le plan social et c’est visiblement à ce titre qu’elle reçoit la légion
d’honneur. A l’heure où le groupe La Poste connaît une mutation sans précédent, où le
service public postal tend à disparaître et où le maillage territorial se délite, le gouvernement choisi de récompenser une des maitresses d’œuvre de la casse sociale. Encore une fois la start-up nation disrupte à tour de bras et il faut croire que sur ce coup là, la victoire c’est l’échec.
Sud PTT n’accorde en soi aucun crédit aux hochets institutionnels mais le fait que la
rosette soit décernée à des DRH est un signe supplémentaire d’un mépris certains pour les "premier·e·s de corvée".