Waldeck-Rousseau, Croisat, Gazier se retournent dans leur tombe
par
Macron regarde, Orange sourit
D’où venons-nous où allons-nous
La représentation des salarié-es dans les entreprises est issue d’une longue histoire de rapports de force entre le patronat et les travailleur-euses. Cela a commencé avec les lois Waldeck-Rousseau en 1884 et se terminent avec les ordonnances Macron de 2017.
Le patronat avait plusieurs rêves que Macron vient de lui offrir : réduire fortement le rôle des comités hygiène et sécurité et conditions de travail (CHS-CT) ou sa responsabilité pénale individuelle était engagée ; mettre en place des mandats lourds retirant les élu-es des services ;
diminuer fortement le nombre de salarié-es protégé-es pour mieux les licencier. Moins de risques au tribunal, moins de risques de mobilisation donc que du bonheur pour le patronat.
Les ordonnances mettent en place une seule instance, le Comité Social et Economique (CSE) en fusionnant les CHS-CT avec les instances des Délégué-es du Personnel (DP) et le Comité d’Entreprise (CE) amenant de fait, pour une entreprise comme Orange, une baisse du nombre de représentant-es du personnel à moins, bien sûr, que l’entreprise accepte d’augmenter par la négociation ce nombre. Nous en sommes là.