Groupe Orange : résultats financiers du 3ème trimestre 2016

mardi 25 octobre 2016
par SUD PTT PROVENCE ALPES

Communiqué de presse de la Fédération Sud PTT - Télécoms du 25 octobre 2016.
Chiffre d’affaires toujours en hausse aux dépens du personnel
La situation financière du groupe ne cesse de s’améliorer depuis 15 mois, avec un chiffre d’affaires à + 0,8% (plus 82 millions). Il est en progression sur quasiment tous les périmètres, y compris le secteur Entreprise. Il n’y a qu’en Pologne où il baisse de 3,9% et en France il est quasi stable (-0,6%).
Le revenu par « client » s’est stabilisé en France, une augmentation sur le haut débit compensant la une légère baisse sur le mobile. Le nombre de clients continue de progresser, quels que soient les périmètres, avec un ralentissement en Afrique du fait du « nettoyage » des bases d’abonnés. La stratégie d’offres convergentes et l’investissement dans le très haut débit avec la fibre et la 4G payent ! 9 millions d’abonnés à la fibre en Espagne ; 6,3 en France ; 1,2 en Pologne.
La réduction des « coûts » a atteint ses limites avec une augmentation de 25 millions par rapport au 3ème trimestre 2015. Les économies se font sur les frais de personnels en France, en Pologne et la publicité. Les frais de contenus, d’équipements clients et de sous-traitance augmentent. Pour l’instant, pas de hausse du dividende prévu...
Les investissements ont augmentés de 237 millions, avec la fibre en France, et la fibre et la 4G en Pologne.
La marge (Ebitda) est quasi stable ou en progression depuis un an. La France reste le plus gros contributeur (plus de 50% du chiffre d’affaires si l’on tient compte du domaine entreprise) et améliore encore et toujours sa « profitabilité » avec un taux à 44%, le plus fort de tous les segments du groupe.
Le cash disponible recommence à croître, signe d’une bonne santé du groupe.
Tout cela au prix de lourds efforts avec 4300 effectifs en moins en France sur 9 mois, et 1170 en Pologne ; au prix de réorganisations incessantes, de périmètres qui s’agrandissent, de multi-compétences qui sont demandées au personnel ; de stress qui s’amplifie dans certains services, faute de ne pouvoir répondre correctement aux demandes des clients. Avec l’impression d’un film qu’on a déjà vu il y a quelques années. Ce ne sont pas les 1000 embauches supplémentaires accordées qui seront suffisantes pour alléger la charge qui pèse sur le personnel qui reste.
A quoi sert le CICE (crédit impôt compétitivité emploi), dans une entreprise qui a supprimé 9000 équivalents temps plein en 2 ans et qui verse aux actionnaires 1,59 milliards, soit 1 590 millions d’euros ? SUD revendique l’embauche de plus de jeunes en CDI , la reconnaissance des qualifications du personnel et l’augmentation des salaires.